La couleur des ombres ¤ Colm Tóibín

Ma mère a trouvé ce recueil dans une boîte à livre sur une plage l’été dernier:  je l’ai enfin ouvert. Me voici donc plongée dans les nouvelles de Colm Tóibín, auteur irlandais que je découvre. Au programme neuf nouvelles où l’Irlande est très présente, mais aussi l’Espagne post-Franco, où Tóibín a vécu.

Expatriés, migrants, c’est la perte d’un parent qui souvent nous pousse à retrouver le pays natal. Trois nouvelles, fulgurantes, narrées à la première personne du singulier, cognent comme le journal intime d’un homme qui fait face au retour en Irlande écrit à un ancien amant, se souvient de la mort de sa mère ou de ses années chaudes et sensuelles dans des appartements de Barcelone où des hommes se caressent et se respirent.

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Danseur ¤ Colum McCann

Écouter Tchaïkovski, Richter, attendre la pluie et lire Rudik qui danse devant les soldats. Rudik qui dansera, et qui dansera comme il le souhaite, au-delà des codes du classique. Immersion en URSS Stalinienne avec un personnage inspiré de Rudolf Noureïev, danseur d’origine tatare, qui transforma la place de l’homme dans la danse. Le corps, l’excès, la grâce, le désir, l’ambition, éternel enfant, Rudik nous embarque. Laissez-vous faire.

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Zoli ¤ Colum McCann

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Zoli a grandi dans une communauté tzigane en Tchécoslovaquie. Des années après un drame qui emporte sa famille, Zoli écrit. Elle écrit, chante et dit. Elle écrit ce qui, chez les tziganes, ne s’écrit pas mais se passe de génération en génération par la parole. Traître pour les siens et étrangère pour les autres, Zoli est reniée, ignorée, achalée. Elle n’existe plus.

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Et que le vaste monde poursuive sa course folle ¤ Colum McCann

« Quand je vois trois oranges, je jongle, quand je vois deux tours, j’ai envie de passer de l’une à l’autre. » 1974, New York. Un matin qui pour nous restera gris, car les photos en noir et blanc sont les seules témoins. Phillipe Petit, funambule français se dresse sur un câble en acier qui relie les tours jumelles de feu le World Trade Center. Il marche. Il salue, s’ allonge sur le fil. Il retourne New York.

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